La Commission européenne a présenté un livre blanc sur l’avenir de l’Union européenne et cinq scénarios possibles pour surmonter les blocages persistants, allant du statu quo à la perspective d’un saut fédéral.

La Confédération allemande des syndicats (DGB) participe au débat et prend position pour le scénario 3 ouvrant la voie à un modèle d’intégration à plusieurs vitesses, lequel pourrait permettre de poser les bases d’une véritable Europe sociale. Ce serait, selon la DGB,  la meilleure option possible compte tenu des difficultés politiques relatives à un changement rapide des traités de l’Union pour évoluer vers une union politique.

Ce modèle de la coopération différenciée, qui permet à un groupe d’Etats membres volontaires d’avancer ensemble sur des projets politiques communs, implique l’utilisation de l’instrument de la « coopération renforcée » prévu par les traités de l’Union. Afin de préserver sa cohérence et de mettre fin aux contradictions de la politique européenne, qui proclame plus d’Europe sociale mais poursuit sur tous les sujets un programme de dérèglementation général, ce noyau dur devra cependant clarifier son champ principal d’intervention dans le domaine économique, budgétaire et social.

Afin de faire de l’Europe un espace d’avant-garde en matière de droits sociaux, la coopération flexible entre Etats membres devra promouvoir la création d’une autorité européenne du travail, viser une politique économique équilibrée via un renforcement de la demande intérieure, mettre en place au sein d’une Union budgétaire des marges de manœuvres en faveur d’investissements publics, inscrire dans le droit primaire européen un « protocole pour le progrès social » ou encore développer le dialogue social au niveau européen. 

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