Nous avons le devoir de ne pas oublier.
Le 27 janvier 1945 , voici 70 ans, les Russes ouvraient les portes d’Auschwitz et libéraient les rares survivants squelettiques restés au camp, au milieu des cadavres. Peu de jours auparavant, les prisonniers encore « valides » avaient été jetés sur la route pour une marche forcée dite « de la mort », vers d’autres camps loin derrière la ligne de front. Ceux qui ont survécu à cette autre horreur ne connaîtront la liberté que plus de 3 mois après, au tout début de mai 45.
A ceux qui souhaitent que l’on cesse de répéter le récit de cette tragédie européenne, il faut dire qu’ils se trompent.
Non ! Jamais on n’en parlera et reparlera assez.
Nous les associations franco-allemandes nous avons le devoir, plus que d’autres encore, de ne pas oublier, de faire en sorte que personne n’oublie.
Au moment où de sinistres brutes au crâne rasé se comptent dans leurs défilés hebdomadaires, au moment où leurs homologues barbus exécutent des dessinateurs, notre devoir est de garder vivant le souvenir de cette inhumanité et nous protéger du retour de ceux qui méprisent la vie et rêvent de nous préparer un nouvel enfer ou d’étendre au monde celui que vit le Moyen-Orient.
Aujourd’hui nous sommes tous juifs, tsiganes, homosexuels, slaves,.. tous ceux qui au nom de je ne sais quelles « racines » ont été bannis du genre humain. De nombreux croyants commémorent chaque dimanche le sacrifice d’un homme,.. le sacrifice des peuples d’Europe ne vaut il pas une communion annuelle ?
Répétons donc les témoignages et gravons les dans les mémoires des générations qui viennent.