Le 59e Congrès franco-allemand VDFG/FAFA s’est tenu les 10,11 et 12 octobre à Dijon. Il a réuni près de 140 congressistes pour débattre des actions culturelles exemplaires qui permettent d’animer nos jumelages afin d’en assurer la pérennité et les développements à venir.
Pour rendre compte de manière plus détaillée de ce congrès, les échanges enregistrés sont en cours de traitement et seront restitués sous forme d’une synthèse à paraître au cours du mois de décembre. Parallèlement, un sondage de satisfaction auprès des participants permettra aussi d’évaluer la qualité du déroulement et le bénéfice ressenti par les participants.
Le format de ce congrès, en ateliers de réflexion mêlant les responsables des associations des deux fédérations FAFA et VDFG, a permis un véritable travail collectif d’échanges d’idées et d’expérience entre acteurs de terrain. Si nous voulons progresser ensemble, améliorer la qualité de nos actions et redonner plus de souffle à nos jumelages, il faudra sans doute privilégier à l’avenir ce type de rencontres et de production d’idées.
Cette philosophie d’action pour l’avenir de nos congrès relève aussi d’un bilan global de tous nos congrès passés que nous proposons ici.[divider][/divider]
Bilan pour l’avenir
Une tradition bien établie
Nos congrès relèvent désormais d’une tradition de rencontres dont l’utilité n’est plus à démontrer.
Néanmoins cela n’exclut pas que l’on tente de tirer un bilan plus global de près de 60 ans de rencontres généralement réussies. Il est grand temps de nous interroger sur notre réussite par rapport à notre objectif général, à savoir oeuvrer au rapprochement des deux sociétés civiles, l’intensifier et l’approfondir. Entre le contexte de nos débuts de pionniers et la situation actuelle, bien des choses ont dû changer qui nécessitent de procéder à un réglage de notre machinerie de rencontres.
Autrement dit, la tradition se justifie pleinement si elle évite de figer les pratiques, si elle encourage à revisiter les dispositifs et les améliorer, entre autres, pour ne pas stagner dans la satisfaction d’avoir réussi un rituel.
Revenir aux fondamentaux
L’objectif de nos associations est d’agir dans le sillage des jumelages entre les Municipalités allemandes et françaises et de prolonger les contacts des politiques en multipliant les contacts entre citoyens de nos deux pays. Car l’unité de l’Europe passe aussi par le mélange des sociétés civiles et l’établissement d’une sorte de familiarité inter-culturelle, sans laquelle elle reste une abstraction lointaine et se réduit à l’économie et au droit international.
En parallèle aux échanges programmés à l’échelle locale, les congrès des membres de nos fédérations allemande et française visent donc à organiser un travail commun et, au delà, une cohésion d’action à l’échelle nationale respective. L’idéal serait donc que ces congrès réunissent un maximum d’associations françaises et allemandes. Et c’est peut-être là qu’il convient de s’interroger aujourd’hui.
Multiplier les occasions et les lieux de rencontres
Si le format et les contenus de nos congrès ont eu pour vertu de créer et d’asseoir l’idée d’une communauté de travail franco-allemande, réunir 100, 120, 150 personnes, voire plus (parfois même entre 250 et 300), était une prouesse plus que satisfaisante. C’est pourquoi nous avons toujours bénéficié du soutien des autorités, tant financier que moral. Mais les finances se raréfient, les sources tarissent….
Mais, est-ce encore suffisant aujourd’hui ? La dimension du franco-allemand a changé et nos organisations devraient pouvoir faire plus avec moins.
La pratique montre qu’il est possible d’organiser et de multiplier des rencontres entre associations allemandes et françaises à l’occasion de forums régionaux. Dès lors il est permis – et peut-être même conseillé – d’imaginer de multiplier systématiquement des « mini-congrès », c’est-à-dire des forums de rencontres et d’échanges régionaux où se retrouveront les associations régionales et leurs partenaires allemands.
L’expérience montre également qu’avec un format moins lourd en temps et en moyens, les participants peuvent être aussi nombreux chaque fois. En effet, les congrès de 3 ou 4 jours occasionnent beaucoup de frais et coûtent cher aux participants.
Il est urgent de démocratiser la rencontre des associations
En faisant une « Michmädchenrechnung » (un calcul de laitière… archi-simple), 5 ou 10 Forums franco-allemands dans l’année pourraient réunir entre 500 et 2000 personnes au moins et donner l’occasion, comme cela a été le cas récemment à la Roche-sur-Yon en Vendée par exemple (*), à un contact avec le grand public.
Cette multiplication de « mini-congrès » ne supprimerait pas la rencontre annuelle nationale franco-allemande qui pourrait être la journée d’Assemblées Générales et d’Assemblée Générale commune telle qu’elle était organisée dans le cadre des congrès.
Cette évolution serait également intéressante pour démocratiser la rencontre franco-allemande, en particulier au regard des faibles moyens des nombreuses associations de jumelages bénévoles qui, plus que toutes les autres, ont besoin d’échanger et de mutualiser leurs idées et moyens, alors précisément qu’elle sont souvent les plus actives et les plus efficaces.
Le sujet est donc sur la table et fera l’objet de débats au cours de notre prochaine AG.[divider][/divider]
(*) Voir l’article dans la rubrique « Réussites », « Un grand forum franco-allemand en Vendée« [divider][/divider]
Le 59e Congrès Franco-Allemand FAFA/VDFG en images
Voir le clip souvenir du Congrès
Voir des extraits de la cérémonie d’ouverture du Congrès le 10 octobre au soir, dans la salle des Etats du Palais des Ducs à Dijon :
- Extrait 1 de l’allocution de l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, Madame Suzanne Wasum-Rainer
- Extrait 2 de l’allocution du Président de la FAFA, Hans Herth
- Extrait 3 de l’allocution du Président de la VDFG, Gereon Fritz [divider][/divider]