Dans une ambiance de morosité permanente, il est bon de se raccrocher à quelques indicateurs significatifs, de faire le tri entre les catastrophismes et les illusions aveugles et, comme disent les Allemands, de laisser l’église dans le village. L’ORFACE (*), par la voie de son Président Alexandre Wattin, nous livre une synthèse utile sur l’économie allemande dont tout le monde dit tout et son contraire.[divider][/divider]

L’Allemagne n’est que légèrement touché par la crise, son PIB a baissé de l’ordre de 0,2 % le dernier trimestre, une première baisse notable depuis le début de l’année 2013, mais qui n’affole pas le gouvernement de coalition.

Les dernières données économiques établies par l’Institut fédéral des statistiques montrent que malgré la crise qui secoue les membres du l’Union européenne l’Allemagne continue à bénéficier d’un climat économique particulièrement favorable.

Dans le domaine de l’emploi le nombre de personnes « actives » devrait être comparable non seulement à celui des années précédentes mais les experts prévoient qu’il ne devrait pas avoir de bouleversement conjoncturel susceptible de perturber le marché du travail en Allemagne et déstabiliser la bonne santé économique allemande. Selon les données de l’Institut fédéral le nombre d’actifs entre le mois d’avril jusqu’à la fin juin 2014 représente 42,538 millions d’actifs. Un chiffre exceptionnel depuis la réunification en 1990. La bonne santé du marché du travail en Allemagne comptabilise la nette augmentation du travail à temps partiel et les emplois précaires, mais également le travail des femmes et l’immigration.

Malgré une croissance faible et la crise en Ukraine, qui touche directement les intérêts allemands, il n’y a jamais eu aussi peu de demandeurs d’emplois depuis les années 90. L’agence fédérale pour l’emploi comptabilisant quant à elle 2,871 millions de demandeurs d’emplois, soit un taux de 6,6 % , un chiffre qui laisse rêveur.

Les chefs d’entreprise réduisent néanmoins leurs actions de recrutement afin de faire face aux risques potentiels pouvant survenir dans un proche avenir pour éviter des licenciements inutiles.

L’apprentissage, fer de lance de la formation pour les entreprises allemandes, connait quant à lui un déficit en apprentis qualifiés. De plus en plus d’entreprises  ont des difficultés à trouver des jeunes filles et garçons ayant un bon profil scolaire leur permettant de suivre certaines formations techniques. Aussi à ce jour, plusieurs dizaines de milliers de postes de formations ne sont pas honorés par le manque d’apprentis ayant suivi un parcours scolaire normal selon une étude de la chambre allemande du commerce et de l’Industrie.

Pour rendre l’apprentissage plus attractif en Allemagne, pour des jeunes ayant un potentiel intellectuel correct, certaines entreprises n’hésitent pas, pour attirer les meilleurs candidats, à proposer des actions de recrutement originales : tels que des avantages matériels (iphone offert) ou financiers (primes au logement, d’abonnement à des clubs sportifs, etc) afin de s’attirer les profils les plus prometteurs.[divider][/divider]

(*) Aller sur le site de l’ORFACE, L’Observatoire des relations franco-allemandes pour la construction européenne