L’embarras du choix
Les carnavals germaniques sont légion, on ne saurait tous les citer. Parmi les plus spectaculaires, ceux de la Forêt Noire et de la Rhénanie où ils occupent autant les rues que les salles de spectacles et de bals.
Grosso modo il existe deux sortes de carnavals : ceux qui font lien avec les traditions païennes rurales, et ceux, plus urbains, réinventés après les interdits de la Réforme et Contre-Réforme, et sous l’occupation napoléonienne.
Du côté de la tradition, la Fastnacht dans tout l’arc alémanique, de la Forêt Noire au Tirol en passant par la Suisse et le Fasching de Bavière : le défilé des costumes et masques traditionnels (dont certains se transmettent de père en fils) symbolise la chasse aux mauvais esprits à laquelle se mêlent les dénonciations villageoises des fautes de l’année. Parmi les plus impressionnants, citons Elzach et Rottweil en Forêt Noire.
Du côté des modernes, le Karneval de Rhénanie est le plus intense, en particulier à Cologne et Düsseldorf, ainsi qu’à Mayence au Palatinat : les défilés de chars à thèmes et les sessions joyeuses de chansonniers amateurs sur les scènes de salles de fête dénoncent pêle-mêle les travers de la société, l’esprit de corps militaire napoléonien et prussien et les fautes de l’année, surtout celles des politiciens… qui se doivent d’y participer.
Les temps forts de la semaine jusqu’au mercredi des cendres sont variables selon les lieux : consultez les agendas municipaux pour savoir où, le mercredi, les enfants prennent le pouvoir, le jeudi, les femmes ont tous les droits sur les hommes, les samedis, dimanches et surtout lundi et mardi, les défilés battent leur plein et, dans la nuit du mardi au mercredi, on brûle une immense poupée de paille (le prince Carnaval).
Pour en savoir plus :
– Sur le site Schwarzwald (Forêt Noire)
– Sur le site du Guide du Routard
– Sur le site SNCF
– Sur le site de l’Académie de Metz
– Sur le Blog « Un avis sur tout et n’importe quoi !!!«